C’est sans doute
en se rendant à Marseille qu’il allait assiéger, que Jules
César fonde, en 49 avant J.-C.,
le Forum Julii (littéralement le « marché de Jules »).
Tacite
nous apprend que la flotte d’Antoine et de Cléopâtre fut
envoyée dans le port de Fréjus après leur défaite devant
Octave
(futur
empereur Auguste), au large d’Actium en 31 avant J.-C.
Le
port ne perdra qu’au 3e siècle sa vocation militaire première
qu’il partageait avec ceux de Misène et de Ravenne.
Les
avantages naturels du site permirent à la ville de tirer
profit d'une situation géographique extrêmement favorable.
Au
débouché de la vallée de l'Argens, entre le massif des Maures
et l'Estérel, à faible distance de la mer,
la ville put développer un rôle de carrefour régional.
La
proximité de la mer Méditerranée permit la création à Fréjus
d'un port accueillant des navires de faible tonnage,
flottes
de guerre mais aussi bateaux de commerce.
Un
grand nœud routier pouvait s'établir près de Fréjus et assurer
la conjonction de la mer et d'un arrière-pays vaste et contrasté.
En
premier lieu, d'est en ouest, l'axe majeur qui joint l'Italie
au Rhône et à l'Espagne, débouche de l'Estérel,
emprunte
la basse vallée de l'Argens, remonte cette dernière et la
relie à la vallée de l'Arc et à Aix-en-Provence.
Sur
cette direction est-ouest, viennent se greffer, près de
Fréjus, les routes qui, vers le sud, joignent la côte des
Maures.
Du
nord, le trafic s'enrichit par l'intermédiaire des affluents
de l'Argens qui offrent des accès faciles à l'itinéraire
reliant
Sisteron,
Riez,
Castellane et Grasse.
Par
là, on arrive à la grande et antique route de la Durance
et du col du Montgenèvre.
Fréjus
devient un carrefour et un marché régional qui fut la plus
permanente des fonctions de la ville au cours de son histoire.
Par
les droits de ses habitants et par ses institutions municipales,
la colonie de Forum Julii était l'image d'une petite Rome.
Colonie
de droit romain, Forum Julii vit ses premiers habitants,
les vétérans de la VIIIe Légion,
citoyens
romains de plein droit, c'est à dire possesseurs de droits
civils
(droit
de mariage, droit de commerce, droit d'ester en justice,
droit d'héritage et de transmission)
et
des droits publics (droit de vote et d'éligibilité dans
la cité mais aussi à Rome) [...]
L’héritage
Romain: Le théâtre antique.
Le théâtre se situe dans le quartier nord-est de la ville
où il s'adosse aux pentes, douces en cet endroit, de la
butte.
L'hémicycle s'ouvre
vers le sud-est et la façade qui fermait l'édifice de
ce côté se trouvait parallèle au decumanus
maximus distant
de 80 m.
Un hémicycle,
en forme de fer à cheval, constituait la cavea.
Il n'en subsiste
que les murs rayonnants, les gradins ont disparu. Il semble
qu'il existait trois séries différentes de gradins.
Les fondations
de la scène existent encore et permettent de retrouver
:
• le Proscaenium (39 m. x 6,80 m.) : plateau où évoluaient
les acteurs, constitué d'un plancher reposant
sur des piliers
de maçonnerie carrés et sur élevé par rapport à l'orchestre
;
• le Pulpitum : mur bas (1,20 m. à 1,40 m.) séparant orchestre
et proscaenium ;
• la Fosse : (l = 0,78 m.), située entre pulpitum et proscaenium
, permettant de lever (et non de descendre)
le rideau par
un système de mâts télescopiques et coulissants ;
En arrière et sur ses deux côtés, la scène était entourée
par des bâtiments dont la hauteur devait égaler celle
de la cavea .
Horaires Du 1/11 au 30/04 : 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h
Fermé le Lundi
et jours fériés
Du 1/05 au 31/10
: 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
Fermé le Lundi
et jours fériés
Adresse Rue du
Théâtre Romain
Entrée Plein tarif
2€ / Gratuit pour - de 12 ans / Fréjus-Pass
L'amphithéâtre.
Les destructions et les pillages de matériaux
ont laissé subsister, seulement, de puissants vestiges
:
des lambeaux de
voûtes et les extrémités irrégulières des murs rayonnants.
La façade a disparu
Forum Julii possédait un des grands amphithéâtres de la
Gaule : dimensions de l'arène :
( grand axe /
petit axe) / dimensions extérieures (grand
axe / petit axe).
• Colisée (Rome)
187,77 m. 155,64 m. / 85,75 m. 53 m.
• Autun 154 m. 130 m. / 74 m. 49 m.
• Arles 136,20 m. 107,40 m. / 69,40 m. 39,63 m.
• Nîmes 133,38 m. 101,40 m. / 69,14 m. 38,34 m.
• Fréjus 113,85 m. 82,20 m. / 67,71 m. 39,60 m.
• Cimiez 66 m. 56 m.
Amphithéâtre romain (dit "les Arènes")
Un des plus grands
amphithéâtres de la Gaule, fin 1er siècle.
Horaires
Du 1/11 au 30/04
: 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h
Fermé le Lundi
et jours fériés Du 1/05 au 31/10 : 9h30 à 12h30 et de
14h à 18h
Fermé le Lundi
et jours fériés
Adresse "Les Arènes"
Rue Henri Vadon - 04 94 51 34 31
Entrée Plein tarif
2€ / Gratuit pour - de 12 ans / Fréjus-Pass.
L'Aqueduc.
«
Dans Forum Julii, ville de garnison, les Romains avaient
cherché à apporter une solution à tous les problèmes
touchant au bien
être des soldats et des habitants.
Leur souci majeur
fut en premier lieu de la doter d'une adduction d'eau
pure et abondante à l'aide d'un aqueduc.
Aux abords de
Fréjus, les arches des ponts-aqueducs constituent beaucoup
plus qu'un décor monumental : ils sont le signe de la
pénétration de
l'influence romaine en Narbonnaise ainsi que du développement
d'une élite municipale
soucieuse de confort
et de luxe.
Le tracé de l'aqueduc.
L'aqueduc prenait naissance bien loin de
la colonie de Forum Julii, à 30 km à vol d'oiseau,
mais avec un trajet
réel supérieur à 40 km [...] Au pied de la face sud de
la colline de Mons, à 516 m d'altitude,
étaient captées
deux sources qui jaillissent sur la rive gauche du vallon
du Fil et forment la Siagnole.
Entre le captage
et la vallée du Reyran, c'est essentiellement par un canal
aux bords et au fond maçonnés,
couvert de voûtes
ou de dalles, que l'eau descendait la pente en épousant
les sinuosités du terrain.
Dans la vallée
du Reyran, l'aqueduc devenait monumental.
En effet, le franchissement
des nombreux valons affluents de la rive gauche du Reyran
exigeait des passages aériens
par des arches
isolées ou par des ponts-aqueducs considérables [...]
À environ 800
m. à vol d'oiseau, à l'est de la Porte de Rome, l'aqueduc
sort de terre dans le parc de la « Villa Aurélienne ».
Le canal s'élève
progressivement, établi d'abord sur un mur de 28 m. de
long,
puis sur des arches
de hauteur variable qui le conduisent jusqu'à l'enceinte
de la colonie.
Ce trajet ne se
fait pas en ligne droite : plusieurs changements permettent
d'utiliser, au mieux,
le niveau du terrain
et aussi de contourner d'épaisses couches d'argile trop
molles pour l'assise des piliers.
En partant de
la « Villa Aurélienne » et en allant vers la ville, on
peut encore voir, en plus du mur de départ,
les vestiges espacés
de deux arcs, de quatre piliers, d'un arc portant un «
tournant » du trajet du canal, et enfin de cinq piliers
.
La
Lanterne (d'Auguste ?).
« À l'entrée du port, à l'extrêmité du quai sud, se dessinent
deux exèdres semi-circulaires ouvertes au nord dont
la plus orientale fut comblée, dès l'époque romaine, d'un
massif de béton.
Sur
ce massif se dresse le monument [...] appelé Lanterne d'Auguste.
C'est une tour de 10 m. de hauteur
constituée
d'une base hexagonale surmontée d'une pyramide à six pans;
une corniche en biseau sépare
cette
dernière de la base.
Les
restaurations n'ont pas altéré l'allure première de la construction
: des parties de parement primitif subsistent sur les faces
est.
Le
pont des Esclapes.
« À 1 km environ à l'ouest de Fréjus, le pont romain des
Esclapes (classé monument historique depuis 1839)
était
situé sur le tracé de la route qui, depuis la voie Aurélienne
(via per Alpes Maritimas) se dirigeait vers le golfe
de Saint-Tropez (Sinus Sambracitanus).
Ce pont, construit en petit appareil régulier, est formé
par quatre arches voûtées en plein cintre dont trois sont
bien visibles
(la
quatrième est occultée partiellement par un remblai de terre).
De nombreux autres vestiges sont toujours
visibles et accessibles, intégrés à l'urbanisme de la ville
d'aujourd'hui :
- les portes monumentales : la porte des
Gaules (rue Henri Vadon), la porte de Rome (avenue des aqueducs)
-
les thermes monumentaux (IIIème siècle) dit la porte d’Orée
(rue des Moulins)
-
les abords du port antique et ses résidences : la Butte
Saint-Antoine (accès par un passage rue des Moulins) et
la
Plateforme, ainsi que les murs du quai du port et la Lanterne
d'Auguste (chemin de la Lanterne d'Auguste).
-
l'aqueduc romain (plusieurs arches et piles sont visibles
le long de l'avenue du XVe Corps et dans le parc de la Villa
Aurélienne).
Le mieux, si vous voulez en savoir plus,
c’est de vous rendre sur le magnifique site sur lequel j’ai
pris tous ces renseignements,
je vous donne l’adresse internet.
Allez-y,
il est très bien fait, vous saurez tout sur le passé de
Fréjus.
Un
grand merci au créateur de ce site. mailto:webmestre.fj@wanadoo.fr